• Jun 2, 2025

Quand le corps ne suit plus (et que tout le monde te dit que c’est "juste" le stress)

  • Marion M'Santi
  • 0 comments

Stress, hormones & prise de poids

Ce qu’on appelle “le stress” n’est pas juste une tension mentale.
C’est une réaction biologique profonde, un mode survie que le corps active lorsqu’il sent qu’il n’est plus en sécurité.

Derrière ce mécanisme, il y a un système clé : l’axe HHS (Hypothalamus – Hypophyse – Surrénales).
Quand ce système s’active, il libère une hormone bien connue : le cortisol.

Le problème, ce n’est pas le cortisol en soi — c’est l’exposition constante à ce cortisol.
À court terme, il nous aide à faire face.
À long terme, il fatigue le système, dérègle nos hormones, et crée un terrain inflammatoire.


Ce que ça change dans le corps

Lorsque le stress devient chronique, le corps priorise la survie au détriment d’autres fonctions non vitales : la reproduction, la digestion, la régénération.

Il détourne même une partie de la progestérone (hormone clé du cycle féminin) pour produire encore plus de cortisol. Résultat ?
Un déséquilibre hormonal profond. Certaines hormones deviennent trop dominantes (comme les œstrogènes), tandis que d’autres deviennent insuffisantes.

On observe alors des symptômes comme :

  • Des règles irrégulières ou absentes

  • Des troubles du sommeil

  • Une humeur instable, de l’anxiété

  • Une sensation de “gonflement”, de seins tendus, de migraines prémenstruelles

  • Une prise de poids... sans explication logique

Et ce n’est pas un hasard.
Le cortisol agit aussi comme un chef d’orchestre métabolique, souvent... désaccordé.


Métabolisme ralenti, thyroïde épuisée

Sous stress chronique, le métabolisme ralentit volontairement.
C’est une stratégie de conservation d’énergie que le corps met en place pour tenir.
Mais en surface, on voit :

  • Une fatigue persistante, même avec du repos

  • Une sensibilité au froid

  • Une prise de poids malgré une alimentation équilibrée

  • Des “résistances” à l’effort ou aux habitudes qui “marchaient avant”

C’est ce qu’on appelle souvent un ralentissement thyroïdien fonctionnel. Il n’est pas toujours visible sur les bilans classiques, mais il est bien ressenti.


Et la sphère gynécologique dans tout ça ?

L’inflammation chronique, souvent provoquée par le stress prolongé, ne s’arrête pas à la digestion ou à la fatigue.

Elle peut aussi impacter la santé intime :

  • Cycles plus douloureux

  • SPM intensifié

  • Infections à répétition (mycoses, cystites)

  • Sécheresse vaginale ou perte de libido

  • Douleurs pelviennes inexpliquées

On traite souvent ces symptômes un par un, localement.
Mais si le terrain général reste inflammé, déséquilibré, sous tension nerveuse… les déséquilibres reviennent.


Alors, que faire ?

Il ne s’agit pas de supprimer le stress, mais de redonner au corps des repères de sécurité.
Et c’est là que les approches douces, holistiques, basées sur la régulation nerveuse et la physiologie du féminin, prennent tout leur sens.

Voici ce que j’ai observé — chez moi, comme chez les femmes que j’accompagne — comme clés de transformation :

  1. Apaiser le système nerveux
    Respiration consciente, cohérence cardiaque, mouvements lents, pratiques de reconnexion corporelle (comme le Soma Yin)

  2. Soutenir le corps avec des micronutriments essentiels
    Magnésium, vitamines B, zinc… Ces réserves sont souvent épuisées en fond de stress chronique. C’est une forme de biohacking doux, au service du corps. (Si tu veux explorer cette piste, n'hésite pas à me contacter)

  3. Manger suffisamment et régulièrement
    Oui, même quand on veut “reprendre le contrôle”.
    Parce qu’un corps sous-alimenté est un corps en alerte.
    Et il ne peut pas guérir s’il manque de carburant.


💛 En résumé

Oui, c’est le stress.
Mais pas dans le sens réducteur qu’on vous a peut-être servi.

C’est le stress comme signal d’un déséquilibre plus profond.
Et c’est aussi une invitation à ralentir, à écouter, à ajuster.

0 comments

Sign upor login to leave a comment